Responsable d’équipe en numérisation patrimoniale
marion s.
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Diplômée de l’Ecole du Louvre, Marion nous parle de ses deux ans d’expérience en numérisation patrimoniale au sein du Groupe Puce & Plume. Un métier passionnant pour une passionnée de l’image et du patrimoine !
Ce savoir-faire lui ouvre aujourd’hui les portes de son prochain envol professionnel : le Musée des Arts Décoratifs au sein du Palais du Louvre !
De l’école du Louvre au Groupe Puce & Plume, il n’y a qu’un pas !
Au sein d’une famille passionnée par la photographie, Marion S. développe très vite une sensibilité à l’image. A Lyon, elle s’inscrit dans une école privée pour s’initier à la photographie d’objet durant deux ans. Par la suite, elle décide de poursuivre ses études à Paris et passe les concours de l’Ecole du Louvre qu’elle intègre. Elle se spécialise tout naturellement en histoire de la photographie.
Durant sa licence, l’apprentissage est dense, de la préhistoire au XXe siècle, du Proche-Orient à l’Amérique du Sud, Marion explique « On devait connaître près de 15.000 iconographies et œuvres dans le détail ». Cette méthodologie, lui permet d’analyser très vite une image, d’en extraire les informations essentielles et de la replacer dans son contexte.
Une fois diplômée, Marion cherche une mission qui lui permette de mettre en pratique sa double formation en Histoire de l’art et en photographie au service de projets culturels ou patrimoniaux. Elle rencontre alors le Groupe Puce & Plume, un des rares acteurs capables d’accompagner les grandes institutions culturelles dans la valorisation de leurs fonds documentaires au travers de projets numériques.
La numérisation patrimoniale : combinaison de ses deux compétences en photographie technique et histoire de l’art
Que fait-on en numérisation patrimoniale ? Concrètement, cela consiste à numériser des documents précieux de grandes institutions françaises (Les Arts Décoratifs, La BnF, le CNRS, le Sénat…) avec un matériel de pointe. Marion précise « Il ne s’agit pas d’une simple numérisation type photocopieuse. Je préfère le rappeler. On utilise des machines de haute technologie pour des documents patrimoniaux le plus souvent rares, anciens et fragiles ayant une certaine importance pour la culture, l’histoire ou la recherche ».
Cette numérisation concerne une grande typologie de documents précieux : transparents de la Cinémathèque, manuscrits de Molière pour la Comédie Française, carnet de notes de Marie Curie, dessins d’étude de René Lalique, plans des charpentes de Notre Dame de Paris pour la cité de l’Architecture, Registre de comptabilité des Rois de France de Charles VII à Louis XIII pour les Archives Nationales, etc.… En numérisation patrimoniale, il faut maîtriser toute la chaîne : enlèvement sécurisé du document, stockage dans une salle de conservation sous climat dirigé, calibration des profils de scan demandée par le client, manipulation précautionneuse, numérisation de qualité, contrôle qualité rigoureux et ajout des métadonnées.
Plusieurs qualités sont demandées pour exercer le métier :
- Une grande sensibilité à l’image : la capacité à voir l’image dans le global et dans le détail, connaître sa composition.
- Une forte rigueur : le traitement des images est volumineux, il faut rester méthodique et concentré, le but étant de faire bien du premier coup.
- Enfin, le plus important, savoir être précautionneux : la manipulation est le plus gros du travail en numérisation patrimoniale. Il faut prendre soin des documents qui sont précieux et fragiles. On sait ce qu’on a entre les mains, « une page » d’histoire, une pièce de notre patrimoine culturel.
Le rapport à l’image est important, Marion cite un exemple « Lors d’un contrôle qualité, on sait si le défaut de l’image vient du livre qu’on numérise ou si c’est un défaut de l’image créé en numérisation. Ma formation à l’Ecole du Louvre m’a exercé à considérer beaucoup de documents iconographiques, l’œil habitué à voir beaucoup d’images, permet de gagner du temps, à savoir ce qui est de notre fait ou non ».
évolution de poste : vers la gestion de projet et gestion d’équipe
Un an plus tard, Marion évolue comme chef d’équipe. Le responsable de production décide de la former graduellement en lui déléguant au fur et à mesure des tâches de gestion de projet. C’est une première pour elle, car « Quand on sort de l’école du Louvre, on ne connaît que quelques métiers, celui de conservateur, de régisseur, de galeriste. ».
Cette évolution lui permet de mieux appréhender le projet avec ses tenants et ses aboutissants, elle est mieux armée pour répondre aux attentes du projet « C’est très dense tout ce qu’il faut savoir mais c’est important d’avoir une vision globale, de savoir qui est le client, quel est le cahier des charges, le budget à respecter ».
Ce poste lui donne aussi l’occasion d’interagir avec les acteurs internes et externes du projet : aux côtés du directeur de production, Marion et l’équipe de la numérisation patrimoniale se challengent sur les projets confiés tout en mobilisant également les services informatiques sur l’enrichissement de métadonnées.
Les échanges avec le client permettent de mesurer les besoins de ce dernier et de s’assurer que les délais de production sont bien respectés. S’il y a un problème, Marion peut répondre plus vite pour rectifier le tir « En étant sur le terrain, c’est plus facile d’organiser les choses et de répondre en direct aux questions du client ».
Qui dit gestion de projet dit également gestion d’équipe dans un mode de management qui se veut collaboratif et qui passe par beaucoup d’échanges. L’idée est de confier chaque projet de numérisation en fonction des centres d’intérêts et compétences de chacun (aisance sur la machine, type de projet…).
Demain, nouveau projet professionnel
Marion rejoint le Musée des Arts Décoratifs en tant que chargée de production au pôle édition et image. Ses prochaines missions seront de planifier les campagnes photographiques et de numérisation du musée.
Concernant le Groupe, Marion explique « Humainement, j’ai beaucoup apprécié travailler en équipe. Et techniquement, j’ai aimé me former aux différentes machines. Et puis, en dehors du service de numérisation patrimoniale, c’est enrichissant de rencontrer des collègues de métiers différents car il y a plusieurs branches d’activités au sein du Groupe. L’entreprise m’a permis de mieux me connaître, mes forces et mes faiblesses. Je sais que je désire m’orienter vers la gestion de projet ».
Le Président du Groupe, Alexandre LEONELLI, en profite pour lui souhaiter le meilleur pour la suite « Puce & Plume a donné l’opportunité à Marion de rencontrer des institutions culturelles parmi les plus stimulantes de France. Elle a pu mener des interventions exceptionnelles sur des collections classées « Trésor National » au sens du Code du Patrimoine. Aujourd’hui, c’est à la fois avec un petit pincement au cœur que nous voyons partir Marion car nous apprécions beaucoup son savoir-être et ses compétences, mais c’est en même temps une grande joie car nous sommes contents pour elle et fiers, chez Puce & Plume, que des collaborateurs intègrent de grandes institutions comme le Musée des Arts Décoratifs ».